Historique :
La production en France d’hydravions Dornier 24T remonte à 1942, alors que la SNCA du Nord fabrique dans ses ateliers de Sartrouville 48 appareils pour la Luftwaffe, sont 40 seront repris par l’Aéronavale française à la Libération. Ces avions étaient destinés à la patrouille maritime et au secours en mer.
Le Dornier 24, monoplan entièrement métallique, était pourvu d’une aile haubanée supportant trois propulseurs et d’un empennage à deux dérives. Il était armé d’une mitrailleuse MG15 de 7,92 mm à l’avant et arrière, et d’un canon MG51 de 20 mm dans une tourelle dorsale à commande électrique.
Après son premier vol en juillet 1937, le Dornier de Saint-Mandrier connut une activité opérationnelle très intense durant la Seconde guerre mondiale, jusqu’à ce 20 décembre 1945 où le mistral souffla avec une violence inouïe. Les trois propulseurs du monoplan furent impuissants contre la rage des vents qui chuter l’avion vers la mer.
Sur six membres d’équipage, seul un jeune matelot qui se trouvait à l’arrière put en réchapper.
Frédéric Dumas, dans son livre “Angoisses dans la mer”, relate ce drame et la localisation de l’épave, deux mois plus tard, par dragage.
La tentative de renflouement demeura sans suite et l’on préféra laisser l’avion reposer au fond avec ses derniers occupants, par égard pour la dignité des morts et la détresse des familles.
De cette manœuvre inaboutie, il subsiste encore un grand câble à élinguer abandonné par Dumas sous le nez du DO 24 T.